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Le déploiement des « parkings » au centre-ville de Salaberry-de-Valleyfield.

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Tôt ce matin, toujours au lit, je revoyais dans ma tête rêveuse l'historique du déploiement des « parkings » au centre-ville de ma municipalité... tous à moins d'une minute à pied de notre Hôtel de ville. Les bâtiments incendiés ou désaffectés, tant résidentiels que commerciaux, ont inexorablement fait place à des aires de stationnement au fil des ans. Non, pas à de petits parcs ou à de nouveaux édifices, mais à de grandes surfaces bien bitumées, bien noires : bref, à des îlots de chaleur urbains (ICU) plus que parfaits. Une seule exception - presque inexplicable - à 30 mètres de l'aire de stationnement réservée aux fonctionnaires de l'Hôtel de ville : un «Oasis pour les monarques». C'est sans doute que notre Conseil municipal recherche des espaces où les visiteurs de l'extérieur puissent garer leurs véhicules, moyennant rétribution, lors de nos fameuses régates ou lors de notre festival équestre ou autre foire. 2 autres espaces vacants ont été créés l'an pa

Les boues d'usine d'épuration : un si beau projet de recyclage !

N.B. La présente me fut transmise par sa signataire, France Lemieux, de l'organisme  Les citoyens pour une gestion responsable des boues. Avec sa permission, je la publie ici in extenso  (après quelques menues corrections). * * * Godmanchester, Jour de la Terre 2013 Messieurs Les Ministres,  Yves-François Blanchet, Pierre Duchesne, Bernard Drainville, Sylvain Gaudreault, François Gendron, Réjean Hébert Les boues d'usine d'épuration : un si beau projet de recyclage !  On va épandre des MRF (boues d'épuration) à quelque 100 m de mon puits. C'est selon les normes du Guide de recyclage ,  en espérant que l'indice DRASTIC ait été pris en considération, qu'on épargne le petit esker tout près, ainsi que le milieu humide déboisé l'été dernier. On va épandre, et les quelques 12 jours d'interdiction permis ne m'aident pas du tout. Oh! les odeurs! Si ce n'était que ça, je me tairais. Le MDDEFP (Ministère du développ

Contempler la limite

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Ma traduction de Looking at the Limit , de Paul Chefurka (27 mai 2013). Bonne lecture ! * * * Le modèle industriel de notre civilisation exige l'accroissement progressif de la consommation d'énergie. D'un point de vue global, la provenance de l'énergie importe peu (combustibles fossiles, hydroélectricité, nucléaire ou énergies renouvelables), tant que l'impératif thermodynamique d'accroître le flux d'entropie dans l'environnement - en augmentant le débit d' exergie de la civilisation - est satisfait. Car le vecteur sous-jacent de la civilisation est la simple et élémentaire thermodynamique des systèmes ouverts. Même si nous nous débarrassons des combustibles fossiles et de l'énergie nucléaire, ce sous-système continuera d'opérer. Ce n'est pas nécessairement le résultat de mauvaises décisions humaines. L'impératif de croissance qui a été rendu nécessaire par la deuxième loi de la thermodynamique est le coupable ici.

Mais, vraiment, combien ‘durables’ sommes-nous ?

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Voici ma traduction de l'article de Paul Chefurka :  No really, how sustainable are we? , daté du 16 mai 2013 et libre de droits d’auteur.  Bonne lecture ! * * * Depuis les écrits de Thomas Malthus au début des années 1880, et tout spécialement depuis la publication de  La Bombe P ( The Population Bomb ) par Paul Ehrlich en 1968, nombreux sont les experts qui se sont gratté le crâne en se demandant quelle pourrait bien être la population humaine ‘durable’ (1) à long terme sur la planète Terre. (1) Traduction habituelle de sustainable . Autres traductions possibles : soutenable, viable. Cette question est intrinsèquement liée à celle du dépassement écologique ( ecological overshoot ), si habilement décrit par  William R. Catton Jr.   dans son livre Overshoot : The Ecological Basis of Revolutionary Change (1980) . De combien avons-nous déjà poussé notre population et nos niveaux de consommation au-delà de la capacité porteuse (ou de charge) à long t