Santé et politique / Pour un régime assurance-médicaments universel au Québec

Dans la revue Relations de septembre 2010, Marc-André Gagnon, professeur de politiques sociales à l'Université Carleton, attire notre attention sur le fait que notre système d'assurance-médicaments «est fondé sur une mixité de régimes publics et privés qui le rend coûteux, inefficace et inéquitable.»

Résultat : «...la Nouvelle-Zélande paie ainsi ses médicaments prescrits 51% moins cher que la Colombie-Britannique. Pourtant, cette province canadienne paie déjà ses médicaments 16% moins cher que le Québec.»

Stupéfiant !

Je ne tiens pas ici à reprendre les exemples, les statistiques et l'argumentaire de l'auteur, mais je cite l'alternative qu'il propose, celle qu'a adoptée la Nouvelle-Zélande : «Les Néo-Zélandais bénéficient d'un régime universel d'assurance-médicaments et paient, par ordonnance, 2,31 $ maximum. Ce pays négocie systématiquement les prix des médicaments prescrits (brevetés ou génériques) et réalise une analyse pharmaco-écononique de tous les nouveaux médicaments. Cela permet au gouvernement de s'assurer qu'il ne rembourse que ceux qui sont véritablement efficaces.»

«Si le gouvernement québécois adoptait une politique comme celle de la Nouvelle-Zélande, il pourrait économiser 3 des 6,9 milliards de dollars qu'il dépense actuellement en médicaments.»

Source : «À quand un régime public universel d'assurance-médicaments?», Marc-André Gagnon, Relations, numéro 743, septembre 2010, pp. 4-5.

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