POLITIQUE / La civilisation est la maladie

Si ce n’est pas monnayable, ce n’est pas du Cul!

Si ce n’est pas monnayable, ce n’est pas de l’Art!

Si ce n’est pas monnayable, ce n’est pas de la Science!
Si ce n’est pas monnayable,
ce n’est donc ni le Bien, ni le Beau, ni le Vrai!
Alors, si ce n’est pas monnayable… ne m’appelez pas !



Dicton de Zoufton

L’hypothèse "la civilisation est la maladie" peut à prime abord prêter à sourire, tellement elle est grotesque et… contradictoire. Contradictoire en ce sens que, comme l’explique Peter Sloterdijk (cf. Wikipédia), c’est pour parer aux intempéries et aux attaques des prédateurs que "le singe nu" de Desmond Morris, que "cet animal à deux pattes et sans plumes" (c’est-à-dire "ce poulet déplumé" que nous rappelle Paccalet en citant Platon) "cocoone" en des "serres" ou des "parcs" (champs cultivés, habitations, hameaux, villages, villes, mégapoles tentaculaires), repoussant ainsi la Nature hors de ses murs. Or, ce sont justement ces aménagements (toujours en expansion et donc « contre–productifs » au delà d’un certain seuil) qui nous étouffent, nous aliènent (de "allo" comme dans "alien" ou "altruisme"...), qui nous rendent la Nature étrangère, et qui nous rendent insanes – sous bien des aspects.

Ce qui dev(r)ait nous protéger nous tue – et en masse. Ce qui dev(r)ait nous unir en une joyeuse tribu – victorieuse des éléments, assurant sans trop de peine notre subsistance – nous rend étrangers les uns aux autres, et fait même de certains d’entre nous (et plus souvent qu’autrement en groupe, c’est-à-dire justement ce "nous") des agresseurs et des tueurs intraspécifiques.

Mais n’est-ce pas là en charger un peu trop sur le dos de l’Espèce et de ses productions techniciennes? Je n’en suis pas si sûr. Car qui d’autre pourrions-nous rendre responsable de notre malheur? Rappelons-nous les si nombreux discours de nos philosophes, des présocratiques à Sloterdijk, sur les rapports entre l’Homme et la Nature, sur la nature de l’Homme et la nature de la Nature (Edgar Morin), sur la Cité et ses divers modes d’organisation (réels ou utopiques), sur les rapports entre "le civilisé" et "le barbare", et donc sur la guerre et la paix, etc.

Et quant aux innombrables recherches de nos anthropologues, historiens, religiologues, sociologues, politologues, économistes, elles ont souvent pour objectif implicite de mieux comprendre les causes de ce que je nommerais "notre mal–vivre–ensemble". Or, ce mal–vivre–ensemble est proprement planétaire depuis la découverte du Nouveau Monde, un nouveau monde qui n’avait d’ailleurs rien de neuf aux yeux des Amérindiens… Et on n’a pas attendu Jacques Cartier, Christophe Colomb, Vasco de Gamma ou Americo Vespucci pour "se taper sur la gueule"… et toujours "pour une bonne raison"! Exemples : "la Raison d'État" ou "le Dieu d'Abraham" (Yahweh, Dieu, Allah).

Mais ce mal–vivre–ensemble est heureusement et désormais bouclé, limité, fini par la sphéricité planétaire. Le lointain merveilleux d’Americo Vespucci est maintenant notre ici–douloureux : TERRAPOLIS.

Un p'tit brin... pessimiste, aujourd'hui. Mais ça passera...

A+

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