Lecture / Un parcours dans la sagesse médiévale (Jean-André Nisole) : quelques réflexions préléminaires


J'ai amorcé la lecture d'un texte, semble-t-il encore "inédit", de Jean-André Nisole : Un parcours dans la sagesse médiévale. Intéressant. D'abord en raison d'une bonne remise en perspective de ce que sont sagesse, mystique, philosophie et science.

Mais un passage a retenu mon attention...

« Si le don est constant, qualité qui, seule, concorde avec l’idée d’un Dieu d’Amour, alors on peut le considérer comme originaire – et, aussi choquant que cela puisse paraître, on peut se passer d’en parler (à quoi bon rappeler sans cesse l’existence constante de nos bras ou de notre cerveau? l’important, c’est ce que l’on en fait). »

Je le reprends et le tourne à ma façon : À quoi bon rappeler sans cesse l’existence constante de ce qui est : l'univers, et notre présence en son sein? L’important, c’est ce que l’on fait.

Ce qui revient au même que de triturer ainsi les dires de Nagarjuna et Bodhidharma...

Nagarjuna : « Il n'y a aucune différence entre le samsara - la temporalité, c'est-à-dire la condition humaine comme " Merde! J'y suis! " - et le nirvana - l'atemporalité, c'est-à-dire la condition humaine comme "Ouais... ouais... C'est toujours le même truc. Et il me faudra bien faire avec, encore une fois... ».

Bodhidharma, en réponse à la question : « Qu'est-ce que le Ch'an (Zen)? » (à quoi mène-t-il? quel est le résultat de cette pratique?),  répondit : « Un espace vaste (ku). Rien de sacré. » Autrement dit : « Non-deux. La vie ordinaire, rien de spécial. »

Car « à quoi bon rappeler sans cesse l’existence constante de nos bras ou de notre cerveau? »

Et j'en poursuis la lecture...

A+

Pour «Enregistrer un commentaire», cliquez ci-dessous et lisez les instructions fort simples qui s'ensuivent.

N'oubliez pas de consulter mes Libellés, situés dans la marge droite, sous les Archives.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Économie / Terres agricoles cultivées à l'étranger

Les boues d'usine d'épuration : un si beau projet de recyclage !

Cinéma / Avatar, de James Cameron : une critique de Martin Bilodeau